Reorientation en cours d'année

À quel moment de l’année entamer sa réorientation ?

par | Oct 12, 2025 | Études supérieures

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Chaque année, de nombreux étudiants réalisent que la formation dans laquelle ils se sont engagés ne leur correspond pas. C’est une situation plus fréquente qu’on ne le pense, et il est possible d’y remédier sans perdre une année complète.

Que vous soyez parent d’un étudiant hésitant ou jeune en questionnement, la réorientation en milieu d’année est une réelle opportunité de rebondir sereinement, à condition d’être bien informé et accompagné.

Pourquoi envisager une réorientation en cours d’année ?

  • Les raisons de vouloir changer de voie sont variées :
  • une filière choisie par défaut sur Parcoursup,
  • des enseignements décevants ou trop éloignés des attentes,
  • un rythme de travail mal adapté,
  • ou encore une évolution du projet professionnel après quelques mois.

Avant toute décision, il est important d’encourager le jeune à analyser ce qui ne fonctionne pas :

  • Quelles matières lui plaisent vraiment ?
  • A-t-il trouvé sa place dans l’environnement de travail ?
  • Souhaite-t-il plus d’encadrement ou, au contraire, davantage d’autonomie ?

Cette phase de réflexion,est essentielle pour construire un nouveau projet plus aligné avec ses motivations et ses atouts.

À quel moment peut-on se réorienter ?

Trois périodes clés permettent d’entamer une réorientation dans l’enseignement supérieur.

1. En fin de premier semestre (de novembre à janvier)

C’est la période privilégiée pour les réorientations semestrielles.

Elles permettent d’intégrer une nouvelle formation dès janvier ou février, dans la même université ou un autre établissement.

Cela concerne notamment les passages :

  • d’une licence à une autre,
  • d’une prépa (CPGE) à une licence universitaire,
  • d’un BUT à une licence ou inversement,
  • ou d’un PASS/L.AS vers une autre filière.

💡 Bon à savoir : il n’est pas toujours nécessaire d’avoir validé le premier semestre pour candidater. Certaines formations exigent seulement la validation de matières spécifiques.

La plupart des candidatures se déposent entre novembre et janvier. Les réponses arrivent vite, souvent à peine une ou deux semaines avant le début du second semestre.

2. En passant par Parcoursup (dès janvier)

Pour ceux qui souhaitent repartir sur de nouvelles bases à la rentrée suivante, la plateforme Parcoursup reste la voie classique.

Les étudiants peuvent y formuler de nouveaux vœux, même s’ils sont déjà inscrits dans le supérieur.

Voir l’article : comment se réorienter dans Parcoursup

Attention :  toute admission via Parcoursup implique de recommencer en première année de la formation visée.

3. Grâce à une rentrée décalée (entre janvier et mars)

La rentrée décalée correspond à une session de formation qui commence plus tard dans l’année, souvent proposée par les écoles de commerce, d’ingénieurs, d’informatique, de communication ou de design.

L’étudiant intègre alors une promotion dédiée, suivant le programme complet, parfois à un rythme plus intensif.

Ce dispositif, permet de changer de voie sans attendre septembre.

Comment procéder concrètement ?

1. Se renseigner auprès de son établissement

Selon le site officiel Service-public.fr, la plupart des universités acceptent les réorientations en fin de premier semestre.

Il faut contacter le secrétariat avant la fin décembre pour connaître les démarches précises. Certaines universités organisent aussi des ateliers d’aide à la réorientation.

Exemple : à l’Université de Nantes, la campagne de réorientation pour le second semestre est ouverte du 3 au 23 novembre 2025. Les étudiants doivent compléter un dossier de candidature accompagné d’un CV, d’une lettre de motivation et des relevés de notes. Un stage de 2 semaines est proposé pour organiser cette réorientation.

2. Constituer un dossier complet

Chaque établissement dispose de son propre calendrier et de ses critères, mais la plupart demandent :

  • un CV à jour,
  • une lettre de motivation personnalisée,
  • les relevés de notes du bac et du supérieur,
  • un certificat de scolarité,
  • et parfois un entretien individuel.
  • Certaines formations peuvent ajouter des tests de compétences.

3. Rester impliqué dans la formation actuelle

Même si la réorientation est décidée, il est important de rester assidu au premier semestre.

Les commissions pédagogiques prennent en compte le sérieux et la persévérance de l’étudiant lorsqu’elles évaluent un dossier.

Par ailleurs, arrêter subitement sa formation en cours présente un risque : celui du vide et de l’isolement.

Bien accompagner un jeune dans sa réorientation

Changer de voie ne signifie pas un échec : c’est souvent une étape constructive.

Voici quelques leviers d’accompagnement utiles pour les parents :

  • Encourager le dialogue sans jugement.
  • S’informer ensemble sur les formations et les passerelles possibles.
  • Contacter le service d’orientation de l’établissement (SCUIO-IP) pour être conseillé.
  • Vérifier les labels officiels (RNCP, visa, grade licence ou master) garantissant la reconnaissance de la formation. Lire mon article à ce sujet
  • Multiplier les candidatures pour maximiser les chances d’intégration.

Et après ?

Une fois la nouvelle formation intégrée, l’étudiant commencera souvent en janvier ou février.

Les premières semaines demandent une forte motivation et un effort d’adaptation, mais la satisfaction d’être enfin à sa place compense largement cette phase de transition.

Beaucoup d’établissements mettent en place des dispositifs d’accompagnement : tutorat, remise à niveau, aide méthodologique… De quoi bien démarrer ce nouveau chapitre.

Changer de voie, ce n’est pas reculer — c’est choisir une direction plus juste.

Et si vous souhaitez être accompagnés dans cette démarche, n’hésitez pas à me solliciter. C’est une de mes missions phares !

conseil

Mon conseil

Lorsque je rencontre des jeunes en réflexion sur leur parcours, je leur rappelle toujours qu’une réorientation n’est pas un renoncement, mais un ajustement. Il est normal de douter, surtout à 18 ou 20 ans, lorsqu’on découvre un nouvel environnement.

Aux parents, j’aime dire qu’accompagner un changement d’orientation, c’est avant tout soutenir un projet de sens. Un jeune bien orienté est un jeune qui apprend avec motivation et confiance.

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