Année de césure : une pause dans les études, un tremplin pour l’avenir ?
Prendre une pause dans son parcours universitaire pour voyager, travailler ou se former autrement : c’est ce que permet l’année de césure. Longtemps rare en France, cette pratique est aujourd’hui en progression, notamment grâce à son encadrement officiel depuis 2015.
Pourtant, elle reste encore méconnue et suscite des interrogations : est-ce une bonne idée ? Comment la demander ? Quel impact sur l’insertion professionnelle ? Cet article vous aide à y voir plus clair.
La césure, une pratique bien ancrée à l’international
Dans plusieurs pays européens, suspendre temporairement ses études est une pratique courante. Au Danemark, près de 70 % des étudiants prennent une année de césure avant d’entrer dans l’enseignement supérieur.
En France, ce dispositif existe seulement depuis 2015. Malgré cette avancée, seulement 6 % des jeunes diplômés en 2017 ont réalisé une césure, un chiffre bien inférieur à celui observé dans d’autres pays [Source : Euroguidance].
Pourquoi faire une année de césure ?
Les étudiants choisissent la césure pour différentes raisons :
- 44 % pour travailler et acquérir de l’expérience professionnelle.
- 11 % pour apprendre une langue à l’étranger.
- 11 % pour réfléchir à leur orientation.
- Le reste pour du bénévolat, du volontariat ou un projet entrepreneurial.
Selon une étude Ipsos, 87 % des jeunes de 16 à 25 ans estiment que la césure est une expérience enrichissante.
Un dispositif encadré mais encore méconnu
Contrairement aux idées reçues, la césure n’est pas automatique. Voici les points clés :
- Elle nécessite une demande officielle auprès de l’établissement.
- Le statut étudiant est maintenu, avec possibilité de conserver la bourse.
- Le retour dans le cursus est garanti.
Malgré ces avantages, un tiers des étudiants déclarent ne pas pouvoir se permettre financièrement une césure.
Quels impacts sur l’insertion professionnelle ?
L’effet de la césure sur l’emploi est contrasté :
- 🔴 Un frein pour certains : les employeurs français préfèrent les parcours continus.
- 🟢 Un atout si elle inclut une expérience professionnelle, surtout à l’étranger.
Les diplômés de bac+5 sont les plus nombreux à en bénéficier [Source : Céreq].
Une opportunité à démocratiser
Pour rendre la césure accessible à tous, il faudrait :
- ✅ Mieux informer les étudiants sur leurs droits.
- ✅ Développer des aides financières pour favoriser l’égalité des chances.
- ✅ Sensibiliser les employeurs à la valeur ajoutée d’une césure.
Conclusion
L’année de césure est une formidable opportunité pour ceux qui souhaitent enrichir leur parcours. Bien préparée, elle peut être un véritable atout pour l’avenir. Un année de césure ne doit plus être perçue comme une année de vacances, mais plus comme un élément structurant de son année de formation.
Alors, prêt(e) à sauter le pas ? 🚀
💡 FAQ – Vos questions sur l’année de césure
❓ Dois-je obligatoirement partir à l’étranger ?
➡️ Non, elle peut aussi se faire en France avec un stage, un service civique, un emploi ou un projet personnel.
❓ Comment financer une année de césure ?
➡️ Plusieurs options : job étudiant, bourses maintenues selon les cas, aides à la mobilité.
❓ Mon université peut-elle refuser ma demande ?
➡️ Oui, si le projet n’est pas jugé pertinent ou si l’établissement fixe des quotas.D'où l'intérêt de préparer très en amont son projet.
❓ Comment ça se passe dans Parcoursup ?
➡️ Il est possible de faire des demandes de césure directement dans Parcoursup. Pour cela, il faut de cocher la case "césure" avant de valider son voeu. [explications officielles]
Je peux vous aider à identifier quel voie de bac vous convient le mieux, en vous accompagnant dans un Bilan d’Orientation, dès la troisième, jusqu’aux études supérieures
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