Vers une nouvelle réforme de l’accès aux études de santé en 2026
Depuis la suppression de la PACES en 2020, les études de santé reposent sur deux voies principales : le PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) et la LAS (Licence avec Accès Santé). Mais ce système, censé être plus juste et plus diversifié, est aujourd’hui très critiqué. Il pourrait être remplacé par un nouveau dispositif d’accès aux études de santé dès la rentrée 2026.
Un constat partagé : un système trop complexe et inégalitaire
Le rapport de la Cour des comptes publié en décembre 2024 souligne de nombreuses failles du système actuel PASS/LAS :
- Trop de parcours différents, difficiles à comprendre pour les lycéens et leurs familles.
- De grandes inégalités entre les universités, notamment sur les LAS.
- Un manque de lisibilité et une sélection jugée parfois injuste.
- Une faible diversité des profils d’étudiants, avec une majorité issue de milieux favorisés.
- Une baisse d’attractivité dans certaines filières comme la pharmacie et la maïeutique.
- Une augmentation des départs à l’étranger pour étudier la santé.
Quelle réforme des études de santé pour 2026 ?
Les ministres Philippe Baptiste (Enseignement supérieur) et Yannick Neuder (Santé) ont annoncé leur volonté de « former plus et mieux ». Ils envisagent une réforme ambitieuse de l’accès aux études de santé, qui pourrait entrer en vigueur à la rentrée 2026.
Plusieurs pistes sont à l’étude :
- Créer un modèle unique d’organisation de l’accès aux études de santé, tout en maintenant des parcours diversifiés.
- Limiter les doubles parcours aux disciplines vraiment pertinentes pour la santé.
- Proposer une 1ère année commune axée sur la santé, gérée par les universités de santé (UFR).
- Expérimenter un accès direct post-bac à la pharmacie et à la maïeutique via Parcoursup.
- Revenir sur la possibilité de redoubler la 1ère année.
Un « choc de formation » pour répondre aux besoins du territoire
La loi Neuder, définitivement adoptée par le Parlement en juin 2025, s’inscrit dans cette logique de transformation profonde. Elle vise à renforcer la prise en compte des besoins en santé des territoires dans la détermination des places disponibles en deuxième année de médecine.
En savoir plus sur la loi Neuder
Les agences régionales de santé (ARS) pourront inciter les universités à augmenter leur capacité d’accueil si celle-ci ne correspond pas aux besoins. Cette loi traduit la volonté du gouvernement de provoquer un « électrochoc de formation » pour répondre à la crise des déserts médicaux.
Elle prévoit également de faciliter le retour des étudiants français partis à l’étranger pour leurs études de médecine et de consolider les passerelles entre carrières paramédicales et études de médecine.
Conclusion
La réforme de l’accès aux études de santé se prépare pour 2026. Elle doit répondre à des attentes fortes : un accès plus simple, plus juste, et une meilleure répartition des futurs soignants. Les concertations sont en cours et les décisions finales devraient être annoncées courant 2025. Une chose est sûre : le système actuel vit ses dernières années.
FAQ – Questions Fréquentes
Qu’est-ce que la voie unique aux études de santé ? Il s’agirait d’une 1ère année commune à tous les étudiants souhaitant intégrer une filière santé (médecine, pharmacie, maïeutique, odontologie), centrée sur des enseignements médicaux fondamentaux.
Est-ce que la kinésithérapie sera concernée ? Oui, même si elle est moins citée dans les rapports, elle reste incluse dans les filières dites MMOPK.
Peut-on redoubler sa première année ? C’est l’une des propositions en discussion, notamment soutenue par le ministre de la Santé Yannick Neuder.
Quand la réforme sera-t-elle mise en place ? Objectif affiché : rentrée 2026. Des expérimentations pourraient démarrer en 2025.
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