Mobilité Internationale Étudiante

Étudier à l’étranger : une vraie chance… mais pour qui ?

par | Juin 23, 2025 | Études supérieures | 0 commentaires

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Mobilité internationale étudiante : quels bénéfices pour l’insertion professionnelle des jeunes ?

Aujourd’hui, partir quelques mois ou un semestre à l’étranger pendant ses études semble presque devenu la norme. Et pour cause : depuis le lancement du programme Erasmus en 1987, plus d’un million de jeunes européens ont tenté l’aventure. En 2021, 105 000 étudiants français étudiaient hors de nos frontières. Mais cette expérience, si enrichissante soit-elle, est-elle réellement accessible à tous ? Et surtout, en quoi étudier à l’étranger aide-t-il à trouver un emploi ensuite ?

Une expérience valorisée par les recruteurs, surtout dans certains secteurs

Selon une récente enquête du Céreq, près de la moitié des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur ont déjà séjourné à l’étranger au moins une fois. Mais seuls 28 % l’ont fait dans le cadre de leurs études supérieures.

Les grandes écoles sont les plus concernées : près de trois étudiants sur quatre partent à l’étranger, souvent en dernière année. Dans les filières littéraires, la mobilité universitaire est aussi bien implantée, notamment à partir de la licence.

Dans les domaines du commerce international, de la finance, de la communication ou encore de la recherche, cette expérience à l’étranger est particulièrement bien perçue. Les employeurs y voient un signe de maturité, d’adaptabilité, et de compétences interculturelles. Dans un monde du travail de plus en plus globalisé, avoir vécu une expérience internationale peut clairement faire la différence.

Un séjour encore inaccessible pour beaucoup d’étudiants

Malheureusement, la mobilité étudiante internationale reste inégalement répartie. Partir à l’étranger suppose souvent des coûts importants : logement, transports, frais de scolarité sur place… Même si 37 % des jeunes bénéficient d’une aide à la mobilité (comme les bourses Erasmus ou les soutiens régionaux), de nombreux étudiants et familles renoncent à ce projet faute de moyens.

À cela s’ajoutent d’autres obstacles : complexité administrative, difficulté à valider les crédits obtenus à l’étranger, ou encore manque de lisibilité sur les partenariats universitaires disponibles.

L’impact sur l’emploi et le salaire à l’embauche

Selon l’enquête du Céreq, près de 63 % des jeunes ayant étudié à l’étranger estiment que cette expérience leur a facilité l’accès à l’emploi. Mais cela dépend fortement du secteur.

Dans les métiers à vocation internationale (commerce, services financiers, recherche, médias…), le séjour d’études à l’étranger est parfois perçu comme un passage obligé. À l’inverse, dans des domaines comme la santé ou les arts, cette expérience peut être jugée secondaire.

Et les ingénieurs informatiques ? Eux aussi sont nombreux à avoir vécu une mobilité, mais leur profil est déjà très recherché sur le marché du travail. Dans leur cas, c’est avant tout la formation technique qui prime.

Du côté des salaires, les écarts sont également visibles : dans 7 familles professionnelles sur 10, les jeunes ayant étudié à l’étranger bénéficient en moyenne d’un meilleur salaire à l’embauche. Cela s’explique par les secteurs concernés, mais aussi par les types de postes occupés.

Étudiants, parents : que retenir avant de se lancer ?

Faire un stage ou un semestre à l’étranger reste une très belle opportunité, tant sur le plan personnel que professionnel. Elle permet de prendre confiance en soi, de développer de nouvelles compétences et de se démarquer lors d’un entretien.

Mais cette aventure se prépare. Pour les étudiants, cela signifie réfléchir tôt à leur projet, dès la première ou deuxième année d’études. Pour les parents, cela suppose d’anticiper les démarches, de s’informer sur les aides disponibles et d’évaluer l’accompagnement proposé par l’établissement.

La mobilité internationale étudiante ne devrait pas être réservée à une élite. Plus elle sera intégrée dans les cursus et soutenue par des dispositifs clairs, plus elle pourra profiter à tous.

Sources : Mobilité internationale étudianteCereq – Antoine Dupray 2025

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